Nos 10 conseils pour bien préparer sa campagne de crowdfunding (ou financement participatif).

Lancer sa campagne de crowdfunding (ou campagne de financement participatif en français), ça demande beaucoup de temps, et encore plus d’énergie. Notre objectif dans cet article est de vous en faire économiser un maximum, grâce à nos 10 conseils qui vous serviront à préparer votre campagne de crowdfunding du mieux possible en évitant les grosses erreurs.
Dans ce guide, nous nous concentrerons majoritairement sur Ulule, puisque c’est sur cette dernière que nous avons réalisé notre campagne de crowdfunding. Certains de nos conseils ne seront peut-être pas exactement en accord avec votre plateforme de financement participatif (par exemple KissKissBankBank, HelloAsso ou KickStarter).

azerty - Ulule
Logo d’Ulule

Conseil n°1 : Réfléchissez dès le début à la raison de votre campagne

Ce premier conseil semble peut-être bateau. Cependant, il n’ en est pas moins important. En effet, que votre campagne soit de nature à obtenir de préventes, financer le développement d’une application, initier une commercialisation de la solution, toute la communication autour de votre campagne ne sera pas la même. Il est donc nécessaire de mettre cela au clair dès le début afin d’éviter des erreurs de communication dans l’infographie, la vidéo. Mais ça, vous le découvrirez dans la suite de l’article.

Conseil n°2 : Ne pas sous-estimer la charge de travail

Comme dit dans l’introduction, cela demande énormément de temps d’animer une campagne de crowdfunding. Entre le travail en amont (définition des contreparties, estimation des coûts, réalisation de l’infographie, tournage de la vidéo, montage…), le travail en aval (distribution des contreparties, photos / vidéos montrant l’avancement du projet) et le travail pendant la campagne (animation de la campagne : témoignage, interview, concours, etc.), il est donc important, en début de création de campagnes, de se fixer des deadlines et de s’y tenir. En effet, le moindre retard peut être dangereux pour la fin de la préparation de la campagne, ce qui décalerait donc vos dates de campagnes, et donc votre stratégie de communication. Par ailleurs, nous vous conseillons de faire en sorte de commencer votre campagne en début de mois, et un début de semaine (priorisez un lundi/mardi).

Conseil n°3 : Bien choisir la durée de sa campagne de crowdfunding

En parlant de dates de campagnes, il est important de bien choisir la durée de cette dernière. Nous vous conseillons une campagne ni trop courte (les gens n’auront pas le temps de découvrir votre campagne), ni trop longue (les gens risquent d’en avoir marre au bout d’un moment, ou procrastineront et oublieront de donner).  La durée idéale d’une campagne est entre 30 et 40 jours. Tout dépendra de ce que vous avez à proposer. Si vous faites une campagne de crowdfunding avec pour objectif une somme < 3000€, visez entre 25 et 30 jours. Enfin, si vous visez un objectif > 3000€, laissez un peu plus de temps : entre 35 et 40 jours seront nécessaires à la bonne réussite de votre campagne.

Conseil n°4 : Réaliser une belle infographie, qui donne envie d’être lue

l’infographie est l’élément que le contributeur verra le plus sur votre campagne. Un conseil donc : ne la négligez pas. Il y a, rien que sur Canva, déjà de quoi faire des choses largement correctes ! Attention cependant : la largeur de votre infographie ne doit pas dépasser les 760px, taille maximale autorisée par Ulule (la hauteur de cette dernière n’a pas réellement de limite, si ce n’est votre imagination). Si vous n’avez pas les capacités graphiques pour réaliser cette infographie, cherchez un proche ou un ami motivé qui pourra vous donner un coup de main. Dernière solution si vous voulez obtenir un résultat vraiment qualitatif et que vous avez le budget, faîtes appel à un freelance ou à une agence.

Conseil n°5 : La vidéo de présentation est primordiale, ne la sous-estimez pas !

Dans le même état d’esprit que l’infographie, la vidéo fait partie des choses que le donateur potentiel verra en premier. Alors, il est nécessaire de ne pas passer à côté d’une bonne vidéo. Mais comment réaliser une bonne vidéo ? Il y a quelques critères à prendre en compte : une bonne image, un bon son, un scénario qui tient la route, un montage dynamique… D’un point de vue facilité, là aussi, nous vous recommandons de passer par des prestataires extérieurs (boite de production par exemple).

Attention : Pensez à sous-titrer votre vidéo. En effet, une personne peut très bien tomber sur votre vidéo dans un endroit inadapté à mettre du volume, comme les transports en commun. Avec la très faible probabilité qu’il retrouve votre vidéo, sous-titrer sa vidéo est le meilleur moyen de capter son attention. Aussi, une personne sourde ou malentendante ne pourra pas comprendre votre vidéo sans sous-titres.

Exemple de sous-titre : assez gros sans prendre trop de place, contours noir afin de les mettre en avant

PS : Bien que cela semble logique, faites très attention à l’orthographe dans vos sous-titres. De la même manière, ne répétez pas exactement ce que dit l’orateur. Grâce à cette méthode, vous éviterez les « euh » ou les erreurs de français dans les sous-titres.

PS 2 : Sachez que vous pouvez personnaliser vos sous-titres selon le thème de votre vidéo. Cependant, les sous-titres universels qui passent par tout sont les sous-titres blanc aux contours noirs.

Conseil n°6 : Participer aux challenges proposés par votre plateforme de crowdfunding

Participer aux différents challenges Ulule a de nombreux points positifs. Premièrement, la certification de participation à ces challenges sur le profil de votre page Ulule donne un coup de sérieux à votre projet. De plus, votre projet sera mis en avant dans les sections dédiées aux différents challenges : vous gagnerez en visibilité sur le site. (surtout si vous êtes bien classé).

Enfin, la participation à ces challenges ne peut qu’être bénéfique. Si par chance (ou talent 😏) vous remportez un de ces challenges, de belles récompenses vous attendent :

Act For Impact (BNP Paribas et Ulule) :

  • Dotation à hauteur de 2000€
  • Frais de compte gratuit durant 1 an
  • Intégration au projet
  • ActForImpact et suivi bancaire personnalisé.

PitchPitch (Ulule) :

  • Prix du Public : 500€ à la clé + visibilité sur les réseaux sociaux d’Ulule
  • Prix du Jury : visibilité sur le média Les Petits Frenchies

Make It Green (Véolia et Ulule) :

  • Dotation à hauteur de 2000€
  • La garantie d’échanger avec les équipes de Veolia pour maximiser l’impact environnemental, sociétal ou commercial du projet
  • La réalisation d’une vidéo sous format d’interview croisée de vous avec votre parrain / marraine Veolia, ainsi que la promotion de cette vidéo auprès des communautés d’Ulule et de Veolia

Conseil n°7 : Choisissez bien vos contreparties

Les contreparties sont des éléments essentiels d’une campagne Ulule, puisqu’elles agissent un peu en tant qu’argument de vente. Il est donc important de proposer ces dernières de manière logique et à la hauteur du don (si vous recevez un don de 200€, n’offrez pas uniquement un autocollant ni un tour du monde).

Par exemple, dans notre cas, nous avons fait en sorte de personnaliser au plus nos différentes contreparties : étant un service, nous n’avions, de base, aucun objet physique à donner en contrepartie. Après réflexion, nous avons réussi à trouver de jolis lots originaux et raccord avec notre image : des tasses upcyclées par nos soins, des tote-bags écoresponsable et aux couleurs de Komulab. Le tote-bag étant essentiel pour transporter des objets, qui est une des étapes indispensables dans le fonctionnement de Komulab. Afin de se rapprocher du donateur, nous organisons également 3 contreparties où nous les rencontrons en physique : soirée de lancement de les différentes villes, repas ou journée sur-mesure avec toute la team.

L’avantage de faire une campagne de crowdfunding pour un produit est la possibilité de mettre en contrepartie l’objet en question : le donateur réalise alors plus une prévente qu’un réel don.

Enfin, le dernier point à voir dans vos contrepartie est à propos des différents paliers de dons possibles. Nous vous conseillons de mettre les paliers suivants :

  • 5€ : Ce don à pour cible les personnes ayant peu de moyen mais tout de même attachés par le projet. Les contreparties pour ce palier ne doivent pas vous coûter d’argent. Elles doivent donc être immatérielles
  • 10€ : Dans la même optique que le premier don, ce dernier ne doit pas contenir de contreparties vous coûtant de l’argent. (A l’exception d’une campagne de prévente)
  • 25€ : C’est le premier palier qui doit donner une contrepartie vous coûtant de l’argent. Attention à cependant à ne pas investir plus de 20% du don dans votre contrepartie
  • 50€, 100€, 150€, 200€ : Même principe que le don à 25€. Les donateurs qui participeront jusqu’à ce genre de palier sont soit des amis proche, de la famille, ou des gens qui croient fortement en votre projet. Pour la dernière catégorie de personnes, n’hésitez pas à aller leur parler, afin d’avoir des retours extérieurs de personnes (re)découvrant votre projet.
  • Prix libre : Enfin, il est primordiale de toujours laisser une contrepartie libre. L’objectif étant de laisser la pleine liberté au donateur, qu’il ne se sente pas bridé par, au maximum, une dizaine de paliers.

Conseil n°8 : Il faut se créer une communauté avant le lancement de sa campagne.

Communauté de marque: quelles sont les clés du succès ?

Même si cela peut paraître évident, il est essentiel de ne pas lancer de campagne de financement participatif sans avoir de communauté, une « fanbase ». Ces derniers feront alors partie de votre 2ème cercle, ce qui fera d’eux de grands communicants de votre campagne de crowdfunding. Il existe 3 cercles qui peuvent vous financer votre campagne de crowdfunding. Le premier : la famille et les amis proches. Ces derniers sont les personnes qui participeront à votre campagne de crowdfunding de manière certaine. Vous devez alors les solliciter dès le début de la campagne. Le deuxième cercle est, comme vu précédemment, votre communauté, voire des amis éloignés ou des connaissance. Quant au troisième, ce sont tout simplement des gens qui tombent sur votre projet sans le connaître, notamment via le partage d’information du premier et du second cercle.

Légende représentant les 3 cercles

Vous l’aurez compris, lancer sa campagne de financement participatif sans communauté, c’est comme sauter d’un avion sans parachute : très très risqué.

Bien identifier ces 3 cercles est très important dans votre campagne de crowdfunding. En effet, c’est en mesurant l’impact de votre premier cercle que vous pourrez voir votre capacité de financement. Vous voulez en savoir plus ? Lisez le prochain conseil.

Conseil n°9 : Mettre un objectif financier atteignable, quitte à réduire l’objectif initiale

Pour savoir à combien doit être fixer votre campagne de crowdfunding, il existe un calcul simple. Sachant qu’un don moyen sur Ulule est de 50€, vous devez faire en sorte de calculer le nombre de participations de votre 1er cercle. Multipliez ce chiffre par 50 : vous avez devant vous 30% de votre objectif final. Faites un produit en croix et voilà le travail : vous avez votre objectif atteignable !

Sur le challenge Ulule « Pitch-Pitch », atteindre les 100% de sa campagne rapporte plus de points qu’une campagne incomplète. Il est donc très important de vous fixer un objectif 100% peut-être un peu plus bas que celui de votre objectif initial, et si votre projet plait, il pourra facilement dépasser 150%, 200% voire 300%.

De plus, avoir un objectif de 100% assez faible motive le donateur : son action aura une plus grosse action sur le pourcentage final de la cagnotte (20 = 2 ou 3%, c’est mieux que 20€ = 0,5%).

Conseil n°10 : Pensez à calculer tous les éléments de votre campagne

Pour le dernier conseil de cet article, nous finissons avec un conseil qui peut très rapidement vous devenir préjudiciable si vous n’y pensez pas avant. Il s’agit de bien prendre en compte le fait que si vous obtenez 5000 € lors de votre campagne, vous n’aurez pas accès à 5000 €. En effet, il y a de nombreuses charges à prendre en compte et à ne pas ignorer. La somme visée par votre campagne doit donc se répartir de cette manière :

  • TVA allant jusqu’à 20% selon votre secteur d’activité
  • Commission de la plateforme (Ulule : 8%, par exemple)
  • Contreparties : Essayez de rester en dessous des 20%, au-dessus, vous perdrez trop d’argent.
  • Frais de campagne : prints, prestataires potentiels, évènements, concours, publicité : pourcentage variable selon vos besoin, mais non-négligeable.
  • Enfin, la somme dont vous avez besoin pour faire avancer le projet

Attention donc à ne pas prendre en compte uniquement le dernier point, ou vous serez fortement déçu.e !

Extrait de notre infographie, montrant comment sera réparti l’argent récolté.

Nous vous invitons à laisser un commentaire sous cet article pour nous donner votre retour. Partagez le si ce dernier vous plait, en espérant qu’il puisse toucher le plus grand nombre d’entreprises en période de crowdfunding.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *